GM dépressif sur Facebook !

[SuperStef]

Voici la réponse du GM Kevin Spraggett faite au GM Vassilios Kotronias (le dépressif) sur Facebook!


Vassilios Kotronias
Oui. Les ordinateurs ont détruit les échecs.
C’est inutile de jouer.
Je m’ennuie à me préparer,
je m’ennuie à écrire,
je m’ennuie à jouer.
Mes parties perdues sont à 90% un cas de suicide aux échecs.
Je suis peut-être le cas le plus frappant d'un joueur qui perd tout seul parce que le jeu est déjà totalement inintéressant pour lui.
Quel est l'intérêt de jouer si l'on peut gagner 1 ou 2 parties sur 9 et faire match nul le reste ?
Aucun.
Je déteste les échecs. La plupart du temps, je réagis de manière excessive par ennui et je perds.


Kevin Spraggett
La boucle est bouclée ! Considérez-vous maintenant comme un débutant complet et recommencez à zéro !
Redécouvrez ce que vous aimez dans les échecs. Arrêtez de mettre toute cette importance de la victoire sur vos épaules.
Jouez pour l'amour du jeu.

[Réjean Tremblay]

J'avais vu cela il y a une couple de jours et j'ai trouvé ça triste.

Le plaisir de voir du pays quand tu voyages, prendre le temps de jasez avec les gens autour d'une bonne bouffe dans un tournoi senior à 1 partie par jour, ça y tente pas ?

[SuperStef]

J'ai été voir un peu plus en profondeur la discussion et il en rajoute !
SOURCE https://www.facebook.com/vassilios.kotronias

Vassilios Kotronias
Non, c'est fini Je ne suis pas né pour les échecs. Je m'ennuie tout le temps quand je joue, puis je me gaffe.
Ça n'a rien à voir avec l'âge. Toutes mes bévues naissent de l'ennui.
C'est un jeu totalement stupide, avec lequel j'ai perdu inutilement toute ma vie.


Κωνσταντίνος Τζιαλλήλας
a Vassilios Kotronias
Je dis juste, c'est ce qu'ils ont fait, deux géants sur trois de la littérature russe : Nikolai Vasilievich Gogol a jeté le manuscrit du deuxième tome de son chef-d'œuvre Dead Souls et s'est tourné vers la religion. Lev Nikolaïevitch Tolstoï a considéré qu'il avait gâché sa vie en littérature, avant de s'effondrer dans une gare à la fin des années 80. Seulement le troisième, Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski est resté fidèle à la littérature jusqu'à son dernier souffle, terminant les frères Karamazov.

[Réjean Tremblay]

J'admire un peu plus un Viktor Korchnoy qui a pratiquement joué jusqu'à don dernier souffle!

Me souviens encore qu'il avait vissé sa pièce quand il a joué son coup gagnant - comme un jeune ado! - dans la simultanée à Montréal en 2004 à 73 ans.